Séances plénières
Nos séances plénières permettront de stimuler un dialogue ouvert et inclusif sur certains des plus importants défis auxquels fait face notre planète et sur les différents moyens par lesquels l’agroforesterie peut contribuer à les relever. Dans nos panels, une attention particulière sera accordée aux agriculteurs, aux femmes, aux jeunes et aux représentants des peuples autochtones, en reconnaissant l’importance d’un échange enrichissant entre les connaissances traditionnelles et scientifiques. Ce sera une belle occasion pour les chercheurs, les conseillers et les décideurs politiques d’entendre la voix d’acteurs-clés du terrain et de s’engager avec eux dans un échange essentiel sur la façon d’effectuer la transition vers un monde viable!
Après une séance d’ouverture avec des représentants des Premières Nations et des agriculteurs, cinq séances plénières seront consacrées aux thèmes suivants : Regards croisés sur la transition; Rapport à la Nature; Gouvernance de l’agroforesterie; Agroécologie et agroforesterie; et une séance de clôture avec des témoignages de différents acteurs de l’agroforesterie provenant de diverses régions de la planète. Un dîner conférence permettra quant à lui à divers acteurs de l'agroforesterie de partager le fruit de leur expérience avec la relève scientifique.
- Session d'ouverture
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Ce sera avec un immense plaisir que le comité organisateur du 5e Congrès mondial d'agroforesterie accueillera les participants et participantes à Québec, territoire situé à la croisée du Nionwentsïo, du Ndakinna, du Nitassinan, du Nitaskinan et du Wolastoku, à cette cérémonie d'ouverture. De partout à travers le monde, les voix s'uniront pour vous souhaiter officiellement la bienvenue et ouvrir la voie aux découvertes, à la discussion, au partage.
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Les systèmes humains et écologiques sont au point de rupture. Alors que les changements climatiques, la perte de biodiversité, la pollution et les inégalités économiques et sociales croissantes menacent et fragilisent la santé des populations, les équilibres écosystémiques et la cohésion sociale, la nécessité d'une transition pour rendre le monde viable est plus évidente que jamais. Utilisé fréquemment dans une foule de domaines, le concept de transition et ses implications tant pratiques que philosophiques méritent d'être abordées pour mieux en saisir le sens et la portée. Cette première plénière donnera la parole à des gens issus de différents horizons pour mieux comprendre ce qu’est une transition et le rôle que l’agroforesterie peut jouer pour la faciliter, de l'échelle de la ferme à celle de la planète.
Conférenciers.ères :
-Christian Taillon : Producteur laitier biologique à Saint-Prime au Saguenay–Lac-Saint-Jean. My windbreaks, sources of pride and biodiversity
-Claire Lamine : Sociologue rattachée à l’Unité Écodéveloppement de l’INRAE en France. The agroecological transition at the territorial level: a sociological perspective
-Jérôme Dupras : Professeur au Département des sciences naturelles de l’Université du Québec. Natural infrastructures to accelerate ecological transition
-Isabelle Ahou Fram Tano : Productrice de cacao et vice-présidente de la coopérative FAHO en Côte d'Ivoire. Planting trees to save our cocoa production
-Dennis Garrity : Chercheur senior émérite à World Agroforestry. The Crucial Positive Climate Tipping Point
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L’agroforesterie invite à une redéfinition des rapports entre les sociétés et l’environnement. La capacité d’aménager un territoire par divers agencements de plantes et d’arbres, fait référence à la notion de nature domestique, proposée par Philippe Descola dans le cadre de recherches à la fois ethnographiques et naturalistes. L’idée d’une nature domestique abolit le dualisme entre nature et culture et permet d’envisager une appartenance humaine aux écosystèmes, peu importe l’intensité de leur aménagement. Il s’agit maintenant de savoir comment l’agroforesterie peut permettre de fonder un rapport plus équitable entre les besoins humains et ceux des innombrables non-humains qui sont rassemblés au sein des écosystèmes, longtemps négligés dans la conception moderne occidentale de l’environnement. Afin de prolonger cette réflexion, cette séance plénière rassemble diverses perspectives sur les rapports à la nature qui émergent à travers l’agroforesterie. Nous convoquons les perspectives autochtones, paysannes et scientifiques afin d’alimenter la discussion.
Conférenciers.ères :
-Michèle Audette : Sénatrice du Canada et ancienne présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada. Relation to Nature: a Testimony
-Rodolphe de Koninck : Professeur émérite à l’Université de Montréal. The historical struggle against trees: where do we stand?
-Terrylynn Brant : Propriétaire et exploitante de Mohawk Seedkeeper Gardens. Close Your Eyes and See the Forest
-Miriam Nobre: Agronomist, Sempreviva Organização Feminista. "We are not afraid of diversity". Feminist learnings from agroforestry
-Geneviève Michon : Directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le Développement (IRD). The farmers of the world, inventors of agroforestry
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L’agroforesterie figure désormais au cœur des stratégies mondiales d’atténuation des changements climatiques et de lutte contre la dégradation environnementale. Dans le cadre du Défi de Bonn, 47 pays se sont engagés à restaurer 350 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. Que ce soit par l’entremise d’initiatives visant spécifiquement la séquestration du carbone afin de compenser les émissions de CO2, ou de projets axés sur la restauration des paysages forestiers (FLR), nombreux sont les acteurs qui souhaitent valoriser les systèmes agroforestiers. Or, ces initiatives dépendent des fonds internationaux de la finance carbone internationale et visent particulièrement les terres des paysans des pays à faible niveau de revenu, là où on présume que l’implantation d’aménagements agroforestiers est moins coûteuse et plus compatible avec les pratiques paysannes. Faut-il se méfier des projets agroforestiers issus d’objectifs internationaux et de la finance carbone ou célébrer l’avènement d’une nouvelle ère qui promet l’accélération de la diffusion de l’agroforesterie ? Comment assurer une gouvernance adéquate de ces initiatives dont les objectifs et les modes de fonctionnement peuvent aller à l’encontre de la volonté et des systèmes paysans ? Quels sont les besoins réels des communautés paysannes, et sont-ils vraiment compatibles avec les objectifs mondiaux de séquestration du carbone et de restauration écologique ? Cette session convoque divers intervenants sur la question afin de favoriser les échanges en fonction de perspectives distinctes.
Conférenciers.ères :
-Kahlil Baker : Cofondateur et directeur général de Taking Root
-Gilmar Navarrete Chacon : Directeur des services environnementaux du Fonds national de financement des forêts au Costa Rica
-Jessica Donham : Chercheure pour Agroecology Europe
-Vijay Kolinjiadi : Chercheur postdoctoral à l’Institut des politiques de développement (IOB) de l’Université d’Anvers
- Emma van de Ven : Strategy Lead for ACORN, Rabobank
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Le dîner conférence permettra à des chercheurs et professionnels de renom qui ont déjà une longue carrière derrière eux, ainsi qu'à de jeunes chercheurs et professionnels qui débutent la leur, de partager le fruit de leur expérience avec la relève scientifique.
Dans ce panel, les panélistes, qui sont tous des personnes qui contribuent ou ont contribué de manière significative à l'agroforesterie de différentes manières, présenteront d'abord, de manière personnelle, leur parcours professionnel, en insistant sur ce qui les a amenés à travailler en agroforesterie, sur les défis auxquels ils ont dû faire face, sur leurs plus grandes découvertes, sur leurs erreurs, aussi, et sur la façon dont ils entreverraient leur carrière s'ils la commençaient aujourd'hui.
Par la suite, les panélistes seront invités à répondre à quelques questions de jeunes chercheurs en agroforesterie et de tout l’auditoire.
Panélistes:
-Christian Dupraz : International Union for Agroforestry
-Harry Green : Propagate
-P.K.R. Nair : University of Florida
-Zenabou Segda : Women Environmental, Programme Burkina
-Vivian Valencia : Wageningen University and Research
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L'agroécologie est une science, un ensemble de pratiques et une série de mouvements sociaux émergeant comme une voie crédible pour la création de systèmes alimentaires plus équitables, résilients, diversifiés, écologiques et sains. Faire face à des défis socio-écologiques complexes et interdépendants tels que les changements climatiques, l'épuisement des ressources en terres et en eau, l'augmentation des inégalités économiques et sociales, les conflits et l'insécurité alimentaire nécessite d’agir de manière intégrée et holistique. L'agroécologie répond à cette prérogative en ce qu’elle propose un ensemble de principes qui vont bien au-delà de la gestion écologique des agroécosystèmes pour englober des notions telles que la co-création des savoirs, la connectivité sociale, la gouvernance responsable et l'équité dans les relations de pouvoir, entre autres, afin de construire des systèmes alimentaires sur des fondations viables ainsi que d'influencer les structures politiques et sociales qui les régissent. L'agroforesterie et l'agroécologie partagent de nombreux points communs, et l'intersection agroforesterie-agroécologie est souvent considérée sous l’angle de la performance et de la synergie entre ces systèmes. En effet, l'agroforesterie peut représenter une forme très développée d'agroécologie, et l'application des principes agroécologiques dans la conception et la gestion des systèmes agroforestiers peut considérablement améliorer leur contribution à la transition du système alimentaire. Tout en discutant de ces liens importants, cette plénière vise à étendre la portée des réflexions en explorant les différentes manières dont les mondes de l'agroforesterie et de l'agroécologie peuvent se nourrir et apprendre l’un de l’autre sur des questions transversales telles que la co-conception, la mise à l'échelle, l'équité, la gouvernance, le plaidoyer, le cadrage du discours et l'élaboration des politiques pour, ultimement, favoriser la transition vers un monde viable.
Présidents de sessions :
-Marney Isaac : Professeure à l'Université de Toronto et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en agroécosystèmes et développement
-Fergus Sinclair : Directeur scientifique à CIFOR-ICRAFConférenciers.ères :
-Francisco Rosado-May : Président fondateur de l'Université interculturelle maya de Quintana Roo. A Yucatec Maya perspective to the interface of agroecology and agroforestry
-Swati Renduchintala : Scientifique associée à World Agroforestry. Scaling agroecology through community-based intervention in Andhra Pradesh
-Mai Phuong Nguyen : Chercheure associée au CIFOR-ICRAF. Engaging women and marginalized groups to develop agroecological landscapes in Vietnam
-Genna Tesdall : Directrice de Young Professionals for Agricultural Development. Youth leadership for agroecology and agroforestry
-Janet Maro : Directrice générale de Sustainable Agriculture Tanzania. Agroforestry for agroecology, experiences from Tanzania
-Marney Isaac : Professeure à l'Université de Toronto et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en agroécosystèmes et développement. Highlights from the parallel session on agroforestry and agroecology
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Un congrès mondial en agroforesterie est une occasion unique d'apprendre, de partager et de réseauter afin de favoriser la transition vers un monde viable. À travers la présentation de différentes perspectives sur les divers enjeux abordés dans le cadre du congrès, aussi bien paysannes, philosophiques et artistiques que scientifiques, la séance de clôture permettra d'évaluer sa portée tout en projetant les congressistes vers l'avenir.
Conférenciers.ères :
-Yves-Marie Abraham : Professeur à HEC Montréal. For an imposed or chosen degrowth?
-Christian Dupraz : Président de l’Union internationale pour l’agroforesterie. Announcement regarding the host of the 6th World Congress on Agroforestry… et plus !
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